10.06.19-16.06.19

Mathias Pfund

Sport & Divertissement

Image © Baptiste Coulon

Une exposition qui articule sur les trois étages supérieurs du Offhause Museum les projets After Ecstasy, statuette ornant les Rolls Royce inspirée de la Victoire de Samothrace et « At least we still have the Venice Bianale » et After Ecstasy (Jet Lefuel). Ils consistent en des détournements d’objets ayant une valeur symbolique de trophées : After Ecstasy reprend et fait dégénérer le motif de la Spirit of Ecstasy (elle-même inspirée par la Victoire de Samothrace) et « At least we sitll have the Venice Biannale » se présente comme une opération de montage à partir d’une réplique de la médaille des Jeux de la VIIIe olympiade de l’ère moderne à Paris durant l’été 1924. Cette dernière représentait sur son revers les outils de la sculpture, comme témoin du programme culturel olympique (qui comprenait des compétitions artistiques entre 1912 et 1948).
L’étage supérieur déploie trois sculptures issues de la série After Ecstasy, évoquant un dispositif muséographique de galerie de sculptures. L’étage médian montre la médaille « At least we still have the Venice Biannale » suspendue dans l’espace. Le premier étage profite de la perspective créée avec la porte menant à la terrasse du musée pour présenter la sculpture acéphale de la série After Ecstasy sur un socle spécifique rappelant l’escalier « Daru » du Louvre.
D’une part l’ensemble des projets conservent leurs tailles originelles à l’intérieur de l’architecture et d’autre part ils s’appuient sur des objets culturels issus d’une fascination européenne antique (la Spirit of Ecstasy ainsi que les Jeux Olympiques). Ils chargent avec distance le Offhause Museum d’une empreinte culturelle explicitement gréco-latine. Le titre de l’exposition, bien que mis au singulier, est emprunté au cycle de vingt et une pièces brèves pour piano d’Erik Satie, musicien aux oeuvres se référençant parfois à l’antiquité, non sans humour.